Raconter Freud, au jour le jour, entre feu et cendre, bonheur et souffrance ; peindre, sur le vif, le petit Juif errant dans la maison natale de Freiberg, puis, chez lui, à Vienne ; camper le jeune ambitieux au lycée, à l’Université, puis dans son cabinet médical, où il découvre l’inconscient et invente la psychanalyse, écrire l’histoire affective et intellectuelle d’un créateur qui se veut au-delà de Goethe et de Nietzsche, mais aussi de Darwin et de Charcot ; préciser ses enjeux et décrire ses combats, ses alliances et ses ruptures ; montrer comment il ouvre son esprit aux pulsions de vie, puis de mort ; dire sa judéité, son combat contre l’antisémitisme, contre la maladie, et sa mort. Voici quelques traits majeurs de cette première biographie psychanalytique de Freud. Soixante-dix ans après sa mort, cette vaste enquête qui croise les souvenirs, les lettres, les archives, les textes autobiographiques, les biographies de nombreux auteurs et toute l’œuvre publiée à ce jour fait tomber les clichés. Elle tient compte de nombreuses informations et documents que ni Ernest Jones ni Peter Gay (pour ne citer que les plus importants) n’avaient pu ou voulu utiliser pour écrire leurs biographies.
Gérard Huber est psychanalyste et spécialiste de la bioéthique, il a publié de nombreux ouvrages notamment L’Homme Dupliqué (l’Archipel, 2000), Guérir de l’antisémitisme, (Le Serpent à Plumes, 2005), et Ce quelque chose de juif qui résiste (Le Bord de L'eau, 2008).
|