La Belgique sauvage.
Les gauches radicales en Belgique francophone de 1945 à nos jours.
Exposer et comprendre les spécificités des gauches radicales belges, tel est l'objectif de ce numéro de Dissidences. Il n'est pas question de nier une certaine parenté entre Paris et Bruxelles, mais apparaissent des différences, aussi bien dans le domaine culturel (les Surréalistes belges étudiés par F. Thomas) que dans le domaine politique (l'originalité du PCB mise en valeur par N. Naif ou celle du PTB maoïste éclairée par M. Abramowicz).
De même, l'entrisme, tactique des trotskystes dans les années 1950-60, fut mené dans le Parti Socialiste, très majoritaire en Belgique, et non dans le PC comme en France (G. Desolre). W. Stutje, auteur d'un livre important non encore traduit en français, s'intéresse à la figure d'Ernest Mandel, militant trotskyste et économiste de renommée mondiale. Mai 68 en Belgique, étudié par R. Hemmerijckx, est surtout ouvrier et se poursuit tout au long de la décennie 70. Plus près de nous, la mobilisation pour les Sans Papiers (M. Alaluf et N. Mayer) et les luttes liées à l'Autonomie (F. Thomas) revêtent des aspects particuliers.

Pour la première fois en France, comme en Belgique, grâce à ces étiudes approfondies, ce numéro permet d'avoir une vue d'ensemble des gauches radicales francophones depuis 1945.