Qu’est-ce qui relie entre eux les pirates des mers au XVIIe siècle, les cyberhackers d'aujourd'hui ?
Au fil d’un propos tonique et accessible qui s'appuie sur de très nombreux exemples, cet ouvrage propose une réponse originale à cette question.
Dans sa relation d'attraction-répulsion avec les Etats, l'organisation pirate génère et diffuse de la variation à l'échelle technologique et sociopolitique, jouant le rôle d'un véritable moteur évolutionniste pour le capitalisme. En somme, les organisations pirates, loin de constituer des ennemis du capitalisme, contribuent en réalité à son perpétuel renouvellement et à son extension.
Eloigné des clichés célébrant des figures héroïques de la flibuste, cet essai contribue à replacer les organisations pirates, incluant les équipages et les ports mais aussi des valeurs particulières à la piraterie au coeur des échanges avec l'Etat, pourvoyeur de codes et de territoires.
A l'heure du clonage et de la biopiraterie, des nanotechnologies et du hacking, les auteurs développent une conception renouvelée et originale du capitalisme.

Rodolphe Durand est professeur à HEC Paris. Ancien élève d’HEC et de la Sorbonne, ses travaux de recherche portent sur les origines institutionnelles, sociales et stratégiques des avantages concurrentiels développés par les organisations en général et les entreprises en particulier. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Entreprise et Evolution Economique (Belin, 2000), Le Guide du Management Stratégique (Dunod, 2003), Le Stratégor (Dunod, 2009), et Organizational Evolution and Strategic Management (Sage, 2006).
Jean-Philippe Vergne, chercheur en sciences sociales et doctorant à HEC Paris et à la New York University, s’intéresse à l’histoire de la piraterie à travers les âges, ainsi qu’à l’évolution des structures de légitimité dans l’industrie des armes.