Le rêve d’une société socialiste qui a profondément marqué l’histoire du XXe siècle ne lui a pas survécu. Il s’est évanoui avec la chute du Mur de Berlin en 1989 et, dans notre pays, le renoncement du PS à la rupture promise avec le capitalisme après l’élection, en 1981, de François Mitterrand à la Présidence de la République. En quelques décennies, le socialisme, après avoir porté les espoirs d’immenses masses humaines dans l’avènement d’une alternative au capitalisme, vit sa crédibilité s’effondrer.
La révélation de l’étendue des désastres du « socialisme réel » que l’URSS et les autres pays dits socialistes prétendaient incarner, joua un rôle considérable dans la transformation d’un rêve en cauchemar. Mais cette faillite n’explique pas à elle seule l’incapacité du socialisme à convaincre de sa supériorité sur le système capitaliste dont le développement accumule les dégâts humains et environnementaux.
Gérard Belloin adhéra, à quinze ans, au PCF en 1944 et le quitta en 1980. Il y exerça successivement les fonctions de directeur de l’école des cadres, de membre de la section chargée de l’activité parmi des intellectuels et de chef de la rubrique culturelle de l’hebdomadaire France Nouvelle.
|