Nissim de Camondo a presque 22 ans lorsqu’il répond à l’appel sous les drapeaux en août 1914. Jour après jour, mois après mois, trois années durant, Nissim de Camondo écrit à ses proches pour leur raconter son combat. On le suit du front belge à la Lorraine, en passant par Verdun, le Chemin des Dames et la Somme. À l’enthousiasme de ses débuts, comme cavalier au 3e régiment de hussards, succède, en 1915, la prise de conscience de l’immense cruauté de cette guerre. En 1916, il passe dans l’aviation en qualité d’observateur à l’escadrille 33. Il survole dès lors les lignes ennemies, réalise un nombre considérable de missions photographiques et devient pilote. Il meurt en combat aérien le 5 septembre 1917.
Nous livrons ici dans son intégralité la correspondance de Nissim de Camondo à son père. Elle est complétée de son journal de campagne ainsi que de lettres adressées à d’autres destinataires et choisies en fonction de leur intérêt. Révélatrice de la personnalité et du courage du jeune combattant, cette correspondance dévoile aussi son affection pour les siens.
Correspondance établie par Sophie d’Aigneaux-Le Tarnec. Textes de : Sophie d’Aigneaux-Le Tarnec, attachée de conservation au musée Nissim de Camondo ; Philippe Landau, attaché de conservation au Consistoire central des israélites de France ; Sylvie Legrand-Rossi, conservatrice en chef au musée Nissim de Camondo.
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