Lorsque paraît en 1893 Quinze jours en Hollande, Verlaine a 49 ans et n’a plus que trois petites années à vivre. La décennie qui vient de s’écouler a été des plus sombres. C’est à cette époque que Verlaine accepte la tournée de conférences qui le mène en Hollande et dont il rédigera le récit de retour à Paris, à l’hôpital Broussais, en 1892. Et ce voyage, à n’en pas douter, est pour Verlaine un bienfait. On y suit, certes, un homme parfaitement usé, mais, malgré tout, un homme qui se montre gai, enthousiaste, maniant l’humour, appréciant les cigares, les mets et les boissons dont on le sustente allégrement. Quinze jours en Hollande est le portrait d’un homme qui retrouve à respirer et qui connaît plaisir intense à découvrir des paysages, des couleurs, des ambiances, des caractères, des villes et des cafés, des musées. Mais également des êtres délicieux et charmants, parce qu’il s’agit ici sans doute aussi d’un document précieux sur les milieux des arts et des lettres en Hollande, en cette fin de siècle.
Pour accompagner ce texte, le lecteur aura loisir de parcourir un Cahier d’images où se trouvent rassemblés nombre de documents (photographies, peintures…) illustrant au plus près les quinze merveilleux jours de Verlaine en Hollande et les milieux qu’il aura fréquentés durant son séjour.
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