Au fil des premières pages, il évoque ses racines et son enfance au Touquet, ville à laquelle il est toujours resté très attaché et où il était devenu ces dernières années le confident d’un certain Emmanuel Macron. Puis il introduit ses premières réflexions en rappelant les raisons de son attachement à l’Église catholique et les sources identifiables de sa foi.

Viennent ensuite les doutes, les déceptions et les colères, parfois, qu’ont suscitées des décisions prises par la hiérarchie catholique à différentes étapes de sa vie et de la vie de l’Église. Il regrette par exemple la faiblesse du pardon adressé aux victimes de prêtres pédocriminels par l’institution et son incapacité à « reconnaître qu’elle a défiguré l’Évangile par une manipulation des consciences ».

Il soutient par ailleurs des positions audacieuses, comme le mariage des prêtres, avec ici des arguments originaux rarement lus chez les partisans de cette cause.

Dans ce livre, Jacques Noyer analyse la façon dont l’écriture a bouleversé l’histoire de l’Église et des chrétiens, pour le meilleur comme pour le pire, et affirme que le christianisme tel qu’il le vit et le conçoit « n’est pas une Religion du Livre » : « Pendant que j’écris ces mots dans le confort relatif de mon bureau, les affamés du monde attendent autre chose que des mots. »

Jacques Noyer est décédé en juin 2020 alors qu’il venait de fêter ses 93 ans et qu’il était en train de terminer le dernier chapitre de ce livre dont il avait confié le manuscrit aux éditions Temps Présent.